RHEUM NOBILE // Maison populaire & Instants chavirés (2012)
Cette exposition se déploie dans trois espaces.
La Maison populaire & les Instants chavirés accueillent chacun une installation se jouant sur la lumière et de son absence. Ces deux lieux sont reliés par une série de 11 affiches disséminées dans les rues, éclairées la nuit.
Sweet Dream est présenté à la Maison populaire, Light my Fire est présenté aux Instants chavirés.
Dans "Light my Fire", le spectateur est en présence d'un texte inscrit en caractères phosphorescents sur le mur (un papier peint sérigraphié). Presque invisible et illisible en pleine lumière, il se révèle cycliquement lorsque la lumière s'éteint, le temps qu'il s'efface lentement dans le noir.
Cette version du texte augmente et rejoue un extrait de "La part maudite" de Georges Bataille (1949). Elle propose la description tautologique d'une phrase en train de s'écrire. Elle prend le caractère d'un énoncé performatif et met en évidence la difficulté de sa lecture et les efforts nécessaires pour la saisir. Cette augmentation performative est rédigée en minuscules alors que la phrase originale, « Le principe même de la matière vivante veut que les opérations chimiques de la vie qui ont demandé une dépense d'énergie soient bénéficiaires, créatrices d'excédents », se détache furtivement en majuscules.
Production : Maison Populaire, Conseil Général de Seine-Saint Denis, Ministère de la Culture
Remerciements : Alexis Chazard, Jocelyne Quélo, Guillaume Constantin. Sérigraphie : La presse purée, Rennes